L’affiche de la treizième édition du Festival du Cinéma Africain (FCAT) rend à nouveau hommage à l’œuvre des photographes africains pour son retour au Détroit. Le festival revient avec une édition transfrontalière qui réunira, en construisant un pont cinématographique, la ville de Tarifa (province de Cadix) à celle de Tanger (Maroc), du 26 mai au 4 juin.

A cette occasion, l’affiche est tirée d’une photographie de l’artiste nigérian Andrew Esiebo (Lagos, 1978), un jeune artiste de renommée internationale. L’œuvre d’Esebio reflète le quotidien de son pays grâce à une esthétique réaliste où prévalent les thèmes sociaux et culturels traités avec une vision pleine de sensibilité. Déjà lors de la dernière édition, l’affiche du FCAT était tirée d’une œuvre du photographe Manolo Yllera issue d’une série hommage au photographe malien Seydou Keïta (1921-2001).

La directrice du FCAT, Mane Cisneros, précise que « tout comme les cinéastes, les jeunes photographes africains utilisent souvent leur art pour mettre l’accent sur l’image stéréotypée d’un continent dont on diffuse uniquement une image tronquée. C’est un objectif qu’ils partagent avec l’organisation du festival, qui « essaie d’ouvrir une fenêtre sur les différentes Afriques qui existent, offrant ainsi une vision plus juste de la réalité du continent ». « Cela ne veut pas dire que la faim, la pauvreté, le désespoir n’existent pas…Simplement, nous insistons sur le fait que l’Afrique représente beaucoup plus que cela et depuis le festival, nous n’aurons de cesse de le rappeler », ajoute Mane Cisneros.